Accueil version mobile(Version complete)

LES OGM ou Organismes Génétiquement Modifiés


Ils sont au coeur des débats, depuis plusieurs années, mais sait-on vraiment qui ils sont ? quels risques ils représentent ? Ont-ils envahi la France ? Ou sont-ils prêts à le faire ?

Un progrès

Tout d'abord, il faut admettre que les Organismes Génétiquement Modifiés sont le fruit d'un progrès considérable des biotechnologies : on intervient directement sur l'ADN, carte d'identité génétique de tout être vivant. Généralement, on ajoute un gène à une plante ou à un animal (voire un micro-organisme) pour l'adapter aux besoins humains. Ces changements n'auraient pas pu avoir lieu sans l'intervention humaine.

Monsanto

Plus que jamais au sein des débats, les OGM font peur. Il y a plusieurs raisons à cela. Les OGM sont des organismes encore relativement jeunes, l’opinion publique y est réticente à 60% car elle estime ne pas avoir d'information suffisante pour juger de sa dangerosité. L'opacité est de mise quant aux méthodes de contrôle et d'évaluation. Suite aux cultures en plein champs, même si le France demeure un pays 'résistant' (grâce à une règlementation stricte), on ne connaît que très peu les conséquences de la contamination sur les cultures environnantes. Une autre raison : les OGM sont le quasi monopole de la firme Monsanto (USA) qui était au départ une des plus grandes compagnie chimique du 20ème siècle. Monsanto se définie aujourd'hui comme une compagnie agricole, mais Monsanto, c'est aussi : l'agent orange (défoliant chimique utilisé pendant la guerre du Vietnam, produit reconnu comme extrêmement toxique), le PCB (contamination reconnue aux U.S.A. du sol et de l'eau avec pour conséquences empoisonnements, cancers, malformations du foetus, ...), le rBGH (hormone de croissance bovine interdite en Europe) ... Le produit phare de Monsanto : le Round-Up ...

Les cultures

80 % des cultures contenant des OGM sont destinés à l'alimentation animale. Les plus grandes cultures OGM dans le monde sont le maïs, le soja, le colza, et maintenant le coton pour l'industrie vestimentaire. Les Etats-Unis restent le premier producteur avec 57.7 millions d'hectares en 2007 (soit 50 % des surfaces cultivées en OGM dans le monde). Suivent l'Argentine, le Brésil, le Canada, l'Inde et le Chine

Pour ne parler que de la France : une seule culture d'OGM a été autorisée (à des fins commerciales) : le maïs Mon 810 (actuellement sous clause de sauvegarde) représente, en 2007, 22.000 ha de surface cultivée soit (0.73 % de la surface totale de maïs).

La traçabilité

Le problème : la traçabilité ! Aucune réglementation ne prévoit l'étiquetage des produits issus de la viande, des oeufs, du lait des animaux nourris ainsi ! On peut citer l'organisation Greenpeace qui édite une liste de produits repérés selon des critères rouge, orange ou vert (basés sur les réponses des producteurs qui garantissent ou pas l'incorporation de produits OGM dans les produits finis).

Légalement, les denrées utilisant volontairement des ingrédients GM sont soumises à un étiquetage obligatoire, afin d'informer le consommateur final, et quelle que soit la quantité d'OGM. Par contre, les denrées qui peuvent contenir accidentellement des OGM, ou si elles en contienent moins de 0.9 %, ne sont pas soumises à étiquetage.

Votre choix

Le débat est vif entre les partisans des OGM et les anti-OGM. En tant que consommateurs (et pourquoi pas consomm'acteur), à vous de faire votre choix. Pour éviter les OGM dans votre assiette, sélectionnez les produits issus d'animaux étiquetés comme biologiques, certaines AOC dont le cahier des charges excluent l'utilisation de plantes GM dans l'alimentation du bétail. Pour ce qui est du label AB, les lois ont changé et à partir de 2009, il pourra être appliqué à des produits finis contenant jusqu'à 0.9 % d'OGM ... !!!